La chapelle du château et commanderie de Bellecroix est le lieu où se tient depuis plusieurs années le colloque international de Bellecroix organisé par le CeCaB.
La voûte de la chapelle s'affaisse progressivement. Gil Fraisse, architecte du patrimoine et membre du CeCaB a imaginé une structure de soutien en bois (cintres à tabouret) qui permettra également d'accueillir les sièges d'une partie de l'assistance.
Organisé par Delphine Gautier et dirigé par Éric Dessons, ce chantier hors-normes a débuté le 23 septembre et s'est poursuivi jusqu'au mois de novembre. Il a mobilisé plusieurs dizaines de bénévoles, ainsi qu'un scieur de long et un charpentier. Voici la description qu'en fait Delphine Gautier :
Quand bénévoles (membres du centre de castellologie de Bourgogne orientés par leur président Gilles Auloy et Eric Dessons coresponsable du chantier avec la propriétaire Delphine Gautier) et professionnels (Gil Fraisse, architecte à Chagny et Romain Bruchon, charpentier à Fontaines) s’associent pour qu’un édifice voué tôt ou tard à l’effondrement soit mis en sécurité, cela implique un véritable élan d’enthousiasme de la part d’une équipe prête à relever un véritable défi.
Le point de départ de cette aventure fut pour l’architecte Gil Fraisse, d’identifier la menace pesant sur la voûte de la chapelle du Château de Bellecroix. Son étude du bâtiment conforta très rapidement ce qu’il soupçonnait dès son premier regard sur un mur qui penchait à tel point que la voûte risquait de se désolidariser de cet appui. Si cet écroulement se produisait, cela impliquerait que ce lieu de culte et de rassemblement soit en partie détruit ainsi que l’étage le surplombant. Notre architecte s’employa alors à concevoir un ingénieux soutien fait de bois et de visseries à même de supporter et consolider la voûte et le mur. Ceci étant acté, il fallut trouver les matériaux et les hommes capables de faire en sorte que ce merveilleux projet devienne réalisable à moindre coût et voit le jour dans les meilleures conditions appropriées.
Le matériel, plus exactement le bois fut sélectionné dans une forêt non loin de Louhans. Parmi les critères de préférence, il y avait le fait que ce bois était du peuplier, idéal pour la structure envisagée et également qu’il n’y avait pas lieu de faire abattre ces arbres car ils l’étaient déjà. L’idée de redonner une nouvelle vie à ce noble matériau, plutôt que de le savoir finir dans une broyeuse, séduit les acquéreurs.
Rendez-vous fut donc pris avec un transporteur. La livraison fut effectuée le 28 août au matin sur un terrain du château proche de la chapelle. Ce jour-là, le soleil était au rendez-vous et le déchargement eu lieu dans d’excellentes conditions. Les troncs ou plus précisément appelés « grumes » (bois couvert par son écorce) furent délicatement déposés sur l’emplacement au préalable sélectionné. Certains d’entre eux mesuraient près de 14 m de long pour 80 cm de diamètre. Leur poids pouvait atteindre jusqu’à une tonne. L’aspect spectaculaire de cet arrivage en stupéfia plus d’un.
Le chantier en trois étapes :